mercredi, janvier 21, 2009

Comment bien décrire l'idée fixe, l'obsession constante qui m'habite? Cela dure depuis bien des années et ce matin je le couche sur papier, enfin. Peut-être cela aidera-t-il à diriger le cours de choses, à provoquer ce qui doit exister.

La marche, la randonnée, "Le Sentier" (prononcé solennellement, à la dérision, par mon frère) vit, en parallèle, dans un fond caché et plus ou moins conscient de ma conscience. Tous les matins, ou presque, le réveil se présente avec l'arrière goût doux-amer de vagues souvenirs d'une randonnée que je refais, nuit après nuit. D'une répétition est tellement frappante que, quand je m'y trouve, les chemins sont connus d'avance. C'est à peine si je ne sais pas d'avance ce qui se passera.

Pourtant, tout est d'une telle simplicité là-bas. À la limite, bien des gens trouveraient la chose ennuyante. Il s'agit de marcher en forêt. C'est tout. Nuit après nuit, je remarche l'Appalachian Trail, je parcours sans cesse un sentier dont, pour la plupart du trajet, je n'ai pu que m'en faire une idée, l'ayant parcourut seulement sur une si petite fraction de toute sa longueur.

Tout a commencé en 2002 quand nous nous y sommes rendu pour la première fois, sous le coup d'une motivation commune, soudaine et imprévue. À l'époque, nous étions loin de nous rendre compte de l'ampleur de ce que nous allions découvrir: un immense sentier s'étendant sur des milliers de kilomètres avec une histoire, une vie propre et une communauté. Une société parallèle. Comme un organisme vivant, le sentier n'existe que via son interaction avec les autres, les gens.

Ce qui est le plus attrayant dans cette chose, c'est la terrible simplicité qu'elle impose, que l'on s'impose. Là-bas, on se retrouve devant rien. Contrastant avec la vie-de-tous-les-jours, on se retrouve dans la forêt avec un équipement dérisoire: le minimum vital, un abris sommaire, de quoi se tenir au chaud et de la nourriture. C'est tout. Où sont tous ces petits gadjets des temps modernes? Ils ne sont pas ici, pas de place. Devant nous, rien. Rien de ce que la vie-moderne nous a conditionné à ne plus voir. Que des arbres, quelques roches, un sentier (une mince bande, juste assez large pour poser les pas, de sol tapé), de rares marques de peinture blanche pour indiquer la voie. Au programme de la journée, rien. Comme il n'y a rien d'organisé, tout ce qui reste à faire est d'avancer, de marcher, de manger lorsque l'on a faim et de dormir lorsque l'on est fatigué.

La modernité n'est pas encore entré en cet endroit. Il n'y a donc rien. Il y a donc de l'espace pour tout le reste, tout ce qui est déjà en nous. On le rempli de ce que l'on veut bien. On en fait soi. On devient le sentier et le sentier devient nous. Et ça devient un besoin, une obsession quelques fois. La nécessité de retourner vers l'essentiel, ce vers quoi notre vie devrait tendre, au lieu de s'en éloigner constamment. Ces rêves signifient donc le besoin du retour à l'Être.

lundi, novembre 01, 2004

Une maison dans les bois

Celui qui se promène tranquillement dans les bois vit dans une immense demeure.
Cette maison est aussi grande que la portée de ses yeux.

vendredi, octobre 22, 2004

Le rire

La littérature Hindoue dit qu'"Une demeure sans oiseaux est comme un met sans assaisonnement".
De même que le chant de l'oiseau est une musique pour les oreilles, le rire est la mélodie de l'être.
Une existence sans rire c'est l'errance dans les souterrains de la conscience sans jamais connaître l'éclat du soleil.

jeudi, octobre 21, 2004

Chacun son sentier

Sur le sentier qu'est la vie, chacun est forcé d'aller là où il veut. Il existe autant de sentiers distincts que de marcheurs.

Parfois le meilleur chemin n'est pas évident. Pourtant, en observant bien, on peut toujours voir des indications. Il suffit de savoir regarder.

La façon de se déplacer est aussi au choix. Certains pensent qu'en allant vite ils irons plus loin. Cependant, cette vitesse empêche d'apprécier la singularité de chaque situation ou lieu.

On a toujours le choix de sa propre vie.

mercredi, octobre 20, 2004

Cheminement

Je ne lis pas un livre pour le terminer,
Je le lis pour le plaisir.

Je ne vis pas pour mourir,
Je vis pour vivre.

Je ne gravis pas la montagne pour son sommet,
Je marche pour marcher.

L'important ce n'est pas le résultat.
Ce qui compte, c'est le cheminement.

mardi, octobre 19, 2004

Debut

Un premier message. Car tout doit bien commencer quelque part.